Mon village là-bas Mais, je ne suis né las-bas, dans les brumes de Flandre, En un petit village où des murs goudronnés Abritent des marins pauvres et obstinés, Sous des cieux d'ouragan, de fumée et de cendre. Les marais noirs, les bois mornes et les champs nus Et novembre grisâtres et ses cheveux de pluie Et les aurores d'encre et les couchants de suie, Ma brève enfance, hélas ! les a trop bien connus. O vous, les pays d'or et de douce splendeur, Si vos bois, vos ballons, vos plaines et vos grèves Tentent parfois encor mes désirs et mes rêves, C'est la Flandre pourtant qui retient tout mon coeur.
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